7 conseils aux surdoué(e)s pour améliorer votre relation aux autres
C’est une demande qui revient souvent chez les surdoués : comment mieux m’entendre avec les autres, les comprendre et me faire comprendre ? Car oui, on peut être surdoué(e) et avoir du mal avec des trucs tout simples. Comme réussir à communiquer avec des personnes qui ne fonctionnent pas comme nous.
Les surdoués (ou HP, HQI ou personnes à haut potentiel intellectuel) représentent en effet de 2 à 2,2% de la population. Les non-surdoués représentent donc environ 98% de la population, donc logiquement une grande majorité des personnes que nous rencontrons et avec qui nous avons des interactions au quotidien !
Il ne s’agit pas de mettre un « masque social » et de cacher sa spécificité. Mais parfois, il faut apprendre à se recentrer sur l’essentiel, les bases de la communication humaine, des bases qui sont valables pour tous et toutes, surdoués(es) ou non…
Pourquoi ça « bugue » avec les autres ?
Quelques explications, mais il y en a beaucoup d’autres…
- Les surdoués sont des personnes au cerveau surefficient, qui comprennent plus vite, et donc peuvent parfois être rapidement ennuyées et lassées quand leurs interlocuteurs, eux(elles), ne comprennent pas un concept, une idée qui leur semble évidente. Que ce soit une idée qui vient d’eux, ou de l’extérieur. Et on n’a pas forcément la patience d’expliquer, de décortiquer la progression de notre raisonnement. Ou tout simplement d’admettre que l’autre ne peut pas, ou n’a pas envie, de comprendre de quoi on parle, ou le contenu un cours, d’un documentaire…
- Quand on est surdoué(e), on a tendance à être attiré par tout ce qui est complexe, et à s’emm*** dans des discussions qui ne titillent pas assez nos neurones. Ou autour de sujets qui ne nous intéressent pas. C’est d’ailleurs un trait que l’on voit chez les petits surdoués, qui déclarent souvent « s’ennuyer à l’école ». Pour faire simple, soit ça ne va pas assez vite, soit ça ne va pas assez loin… Donc dur dur de s’accrocher parfois, quand chez le coiffeur on veut nous faire parler de la pluie et du beau temps. On a souvent envie d’embrayer sur des discussions sur les conséquences du changement climatique, ou le mécanisme de formation des tornades ! (Si cela vous parle, faites-moi signe dans les commentaires…)
- Les surdoués sont des personnes qui pensent beaucoup et tout le temps, et peuvent parfois (souvent) manquer d’attention et être distrait(e). Perdu(e) dans ses pensées, qui sont en plus multiples et complexes ! Ce n’est alors pas évident de « sortir de sa tête », et de se brancher sur l’extérieur. Quand on est surdoué, on l’est depuis la naissance, et l’habitude de « penser », d’être tout le temps en mode « réflexion » et parfois « introspection » est difficile à perdre. Et puis, on y est bien, dans notre tête : réfléchir est en règle générale un plaisir pour nous.
- L’une des grandes difficultés au quotidien des surdoués, c’est aussi le contrôle d’un cerveau qui courre au galop, et la gestion de l’arborescence de sa pensée. C’est-à-dire la tendance à faire de nombreuses associations d’idées en même temps et ce à une vitesse très rapide. Nos idées vont plus vite que la parole, que l’écrit. Dans une conversation, on peut partir d’une idée et arriver à douze autres en même temps, qui elles-mêmes sont nées d’une série de connexions parfois très complexes. On parle de la Joconde, puis de l’origine de l’aviation, parce qu’on a pensé Léonard de Vinci et ses dessins d’hélicoptère. On ne s’en rend d’ailleurs même pas compte, tant la pensée va vite. Difficile pour les autres… qui ne sont pas dans notre tête, de suivre, voire même de ne pas nous prendre pour des cinglé(e)s parfois ! Cela engendre forcément des décalages dans la communication.
- Il y a aussi l’hypersensibilité des surdoués qui entre en jeu. Certains sont des hypersensibles émotionnels : ils sont plus anxieux, plus stressés, ou des réactions plus importantes en terme d’intensité, que la moyenne des gens face à une parole désagréable ou un contexte dérangeant. D’autres sont des hypersensibles sensoriels : trop de bruit, de cris, de lumières ou de mouvements, et leur capacité à communiquer, écouter et répondre est alors altérée. On peut être les deux aussi, évidemment.
Quoi faire alors ?
Apprendre à déconnecter
Vous l’aurez compris, l’un des trucs à apprendre, c’est de calmer le cheval au galop. De mettre son cerveau bouillonnant en mode « centrage sur l’autre » plutôt que de le laisser enregistrer et analyser tout ce qui se passe autour de soi, en plus de tout ce qui se passe déjà dans notre tête (l’analyse d’un livre lu la veille + la réflexion sur un problème à résoudre + une association d’idées qui part en boule de neige…). Mettre ses pensées en pause (on reprendra le fil plus tard) et se focaliser sur l’ici et le maintenant, et l’autre.
Pour cela, pratiquer un sport très physique, ou une activité comme le dessin de mandalas, peut vous aider à canaliser le flot incessant de vos pensées. La méditation et la pleine conscience aussi. Vous ne perdez rien à calmer et étaler le rythme de vos pensées. Votre cerveau est certes une Formule 1, mais il a énormément besoin de repos (et de sucres lents, et d’eau, en passant). C’est surtout nécessaire de le forcer à ralentir quand arrive le moment du coucher, pour passer une bonne nuit réparatrice. Mais aussi quand vous allez à la rencontre des autres.
Réapprendre à E-COU-TER.
C’est non seulement la base de la communication avec les autres, mais cela nous permet aussi d’utiliser nos grandes capacités d’analyse et de sensibilité pour bien « entendre » tout ce qui est dit – et non dit. Le verbal, et le non-verbal. Le ton de la voix, les hésitations, les mouvements du corps, les expressions du visage… 70% de la communication passe par le non-verbal. Donc si on est en train de cogiter, de se laisser distraire et de ne pas être bien « branché » sur l’autre, on peut rater le vrai message qui se cache parfois derrière les mots. C’est un conseil valable pour tous, mais encore plus pour les surdoués. On a tendance à penser vite, et à réfléchir à la réponse à envoyer en retour – à peine le dernier mot prononcé par l’autre. Or communiquer, ce n’est pas un concours de vitesse (ni un match de boxe, comme on le verra plus bas). Au contraire… apprendre à laisser une pause avant de répondre, à bien analyser ce qui a été dit et exprimé, permet de mieux répondre. De se laisser imprégner de toute l’information qu’on a reçue. Mais aussi, parfois, d’encaisser une parole désagréable sans réagir à chaud, dans l’hyperémotivité, de manière trop émotionnelle. Ce qui peut entraîner des disputes et de grosses souffrances.
On respire…
On peut prendre du temps et acquiescer de la tête, simplement, juste pour dire « Je t’ai entendu ». Et même faire une pause, en expliquant ce qui se passe dans notre tête : « Je réfléchis à ce que tu viens de me dire »…
Expliquer qui l’on est, et comment on fonctionne
Dans certains cas, il peut être très utile de se dévoiler, d’expliquer comment on communique. Quand par exemple on rencontre une nouvelle personne que l’on va être amené(e) à revoir, une personne que l’on apprécie comme ami(e), ou un nouveau collègue. On n’a pas forcément envie de dire de but en blanc « je suis un(e) surdoué(e) ». Ni de balancer aux autres que les discussions creuses nous ennuient à mourir, ou qu’on réfléchit plus vite qu’eux. De la diplomatie, que diable 🙂 … Même si c’est proche de la vérité, de ce qu’on ressent. Il est facile de comprendre qu’un très grand nombre de personnes vont prendre ces informations comme des insultes : « vous m’ennuyez, et vous êtes moins intelligent(e)s que moi ». Ce n’est pas vraiment l’idéal pour se faire apprécier des autres.
Par contre, on peut expliquer (avec le sourire, et un maximum d’humilité) qu’on est « quelqu’un qui cogite beaucoup ». L’auto-dérision et l’humilité sont des armes fatales en communication interpersonnelle. C’est parfois un grand soulagement de dire qu’on a tout le temps plein d’idées et de pensées, que notre cerveau va trop vite pour notre langue. Ou qu’on est perturbé(e) par le bruit intense dans ce bar, ce restaurant, ce parc d’attraction, et qu’on préfère aller ailleurs pour être capable de discuter sereinement.
On peut aussi dire : « Ce que tu dis me donne plein d’idées… « . C’est effectivement le cas, donc pourquoi le cacher ? D’abord c’est flatteur pour l’autre, et ça vous fait gagner des points. Ensuite, ça permet d’éclairer pourquoi vous allez, effectivement, exprimer de nombreuses idées. Mais pour cela, prenez le temps d’expliquer, autant que possible, le cheminement de votre pensée.
Reformuler les phrases
… Les vôtres, si vous voyez que les autres n’ont rien compris. Surtout si à l’instar de Proust, vous avez pris l’habitude de vous exprimer avec des phrases et des explications fleuves. Mais aussi celles des autres. Pour vous assurer que vous avez bien compris. C’est un truc de communicants, et ça marche avec tout le monde, tout le temps, et pas seulement quand on (ou l’autre) est surdoué(e).
Accepter le fait que tout le monde ne peut pas vous suivre
… et que ce qui vous intéresse n’intéresse pas tout le monde. C’est dur, mais c’est la vie : tout le monde ne vous appréciera pas. Et pour certain(e)s, ce sera notamment parce qu’ils (elles) ne comprennent pas ce que vous dites, les idées et les concepts que vous évoquez. Ou qu’ils préfèrent des sujets plus simples et plus légers. Pour d’autres, c’est parce qu’ils (elles) se sentent lents, ou stupides, ou ignorants quand ils sont à vos côtés. Et oui… Et cela, même si vous faites attention à ne pas monopoliser la parole, épater la galerie avec vos raisonnements, ou en gardant pour vous vos connaissances. Dans ce cas, raccrochez : si vos interlocuteurs ne vous suivent pas, n’insistez pas. Ecoutez, et essayez de voir ce qui les intéressent, de comprendre comment ils réfléchissent, comment ils voient le monde. Et éventuellement, si cela ne colle pas, patientez jusqu’à la fin de l’interaction, puis prenez gentiment le large…
Il vaut mieux avoir la paix qu’avoir raison
Comme tous les conseils précédents, cela demande de l’entraînement, mais je vais aussi vous donner une motivation à changer…
La première erreur que beaucoup de personnes font, surdoués ou non, c’est d’avoir envie d’intervenir, de donner son avis, d’interrompre l’autre, et de passer à l’idée suivante quand (pour vous), on en a fait le tour et qu’on doit avancer. Pensez à l’autre qui est devant vous ! Interrompre quelqu’un est très impoli, vexant, et donne l’impression que vous voulez prendre l’ascendant sur elle ou lui. De même, le(la) forcer à aller à votre rythme, et évacuer son idée parce qu’elle vous semble trop simple et que vous pensez devoir aller plus vite et plus loin, c’est encore imposer « sa loi ». Laissez aux autres le temps d’infuser ce que vous dites, et si vous voyez que vous êtes allé(e) trop vite et/ou trop loin, faites une marche arrière et (cf. ci-dessus) expliquez votre raisonnement.
Mais surtout… apprenez à ne pas dire tout ce que vous savez, tout ce que vous avez compris. On sort un peu du cadre de la communication interpersonnelle, mais quand on est surdoué, donc intelligent(e), et souvent, quand même, assez cultivé(e), on a tendance à « étaler sa science ». Parce qu’on est passionné(e), parce qu’on ne supporte pas l’injustice et qu’on veut rétablir la vérité – une caractéristique très présente chez de nombreux(ses) surdoué(e)s. Et souvent, même si les autres en savent beaucoup aussi, c’est agaçant. Personne n’aime entendre qu’ils ont tort, ou que vous en savez plus qu’eux. Vous serez « Monsieur/madame Je Sais Tout », mal jugé(e), rejeté(e), et c’est injuste, car vous offrez gratuitement vos connaissances, vos idées et vos conseils !
Donc prenez le parti de vous dire que vos idées, votre intelligence, vos connaissances, sont des richesses que nous ne devez offrir qu’aux personnes qui vous les demandent. Et pourquoi ne pas vous dire que si ce sont vos « richesses », les autres devront peut-être payer pour les obtenir ! C’est un moyen d’apprendre à se retenir quand on veut absolument avoir raison. C’est ainsi que vous obtiendrez le plus important : l’affection des autres, et la paix dans le groupe.
Changer pour guérir du passé et améliorer son présent
Si dans le passé, vous avez eu l’impression d’être en décalage avec les élèves de votre classe, vos amis, vos collègues ou pire, avec les autres membres de votre famille, d’être incompris(e) et mis(e) à l’écart, vous en gardez forcément des traces. Cela a pu aussi développer une tendance à ne plus vous exprimer, ou à le faire de manière offensive, pour qu’on vous écoute, enfin. Le problème, c’est que cela vous nuit directement. Beaucoup de surdoué(e)s (dont moi, donc je sais de quoi je parle) ont connu la solitude, le mal-être, une détresse mentale, des problèmes psychologiques… En plus, quand la communication avec les autres est difficile, on développe mal ou peu son potentiel et ses capacités de communication. Certain(e)s ne savent même pas comment aborder une nouvelle personne, parler avec emphase (et pas comme un livre), comprendre l’humour, ou encaisser une blague un peu « limite ». Sans parler des modes et du vocabulaire qui changent…
Si c’est le cas, commencez à pratiquer en utilisant ces quelques conseils, auprès de personnes qui vous ressemblent en premier si cela vous rassure, mais pas seulement. Ceux qui choisissent de ne fréquenter que des surdoués, sur des forums ou dans des groupes, ne vont pas développer de nouvelles capacités de communication… avec les 98% de la population mondiale qui n’est pas surdouée ! Au fur et à mesure, plus vous interagirez avec des personnes différentes, plus vous aurez confiance en vous, et plus vous vous sentirez compris(e), écouté(e), et je l’espère pour vous, apprécié(e). S’entourer de personnes variées, c’est enrichir sa propre richesse. Encore une fois, écoutez les autres autant que vous leur parlez. Surtout si vous avez l’habitude de ne parler qu’avec vous-même, la plupart du temps. Il y a différentes formes d’intelligence, pas seulement l’intelligence logico-mathématique ! Certain(e)s sont des « pros » de l’intelligence sociale, et les fréquenter vous permettra de développer votre capacité d’empathie, d’adaptation, d’humilité et de recul.
Cela ne signifie pas pour autant fréquenter des personnes que vous n’appréciez pas, ou qui vous sont toxiques. Attention aux manipulateurs et aux narcissiques ! Il y a plus de sept milliards d’êtres humains sur terre, et vous avez le droit de faire votre choix !
N’hésitez pas à me laisser vos commentaires !
Barbarella Parle aussi sur Instagram, Facebook, Twitter
En savoir plus sur Sophie Barbarella
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Merci pour cet article ! Je me reconnais beaucoup.
Je travaillais dans la finance et je vais bosser dans l’environnement (changement climatique oblige 😉 ) pour réguler climatiquement les banques. Sinon très bien votre article, je mettrais juste un bémol car vouloir trop interagir avec les normaux pensant conduit souvent à de grandes déceptions. Il ne faut donc pas trop se forcer au risque de sortir détruit de ce genre de relation.
Salut, je me demandais, si tu pouvais écrire, si tu as le temps bien sûr, un article sur les adolescents à haut potentiel. Dans quelque temps, je vais passer un bilan (j’ai 16 ans) à la demande de ma coach d’orientation et de mes parents, donc je m’interroge de plus en plus à ce sujet. Merci beaucoup!! Très s intéressant cet article !
Bonjour Eve, c’est noté dans mes prochaines idées d’articles. Je connais plus le monde adulte, mais je peux parler de ma propre expérience ! 🙂
Mais pourquoi s’enrichir d’idiots ??? Les gens stupides ne servent à rien sauf à enrichir une pauvre faune amicale et pourquoi l’enrichir ? mouuuuaaahhh
Ou tout simplement éradiquer les 98% de la population non sur doué aha
Très bon post! Merci de ton aide. Pour la petite histoire je suis allé voir plusieurs Psychologues (dont une dame, avec qui j’ai énormément accroché et qui est elle même sur douée) qui ont dit que c’était fort probable que je sois sur doué mais j’ai jamais fais de tests J’en ai vraiment parlé à personne et je suis donc seul à cultiver cette potentiel idée (autant je ne suis pas sûr doué).
Cordialement.
Je m’aperçois de certaines choses et ça fait un bien fou merci. Je trouve la plupart du temps les discussions d’une platitude déconcertante et j’ai besoin de m’échapper… Pourtant je reconnais que certaines fois, il y a du bon à aborder les personnes par le biais de la météo, c’est un sujet qui intéresse tout le monde et qui débouche bien souvent sur des discussions passionnantes! Et cette impression que les gens mettent des heures à accoucher de leur raisonnement… Alors que l’on sait où ils vont dés le départ… Une bonne leçon d’acceptation de l’autre dans ce qu’il est… Sans l’interrompre. Merci pour ces article!
J’ai beaucoup a apporter aux autres mais dois trouver les moyens de le faire dans le respect. Merci de m’aiguiller dans la bonne direction.
Bonjour , je vous remercie pour le courage de transmettre votre vécu , un porte c’est ouverte dans ma vie j’ai 53 ans je peut dire que ma vie vas commencer , je viens de me détacher d’une dépendance affective qui a duré 35ans aux près d’une femme extraordinaire mais en même temps une » gentille écorchée vive perverses narcisique dans le déni !!!! J’ai subi une enfance très difficile due à mes différences et l’incompréhension de mes parents sur ma maturite et ma sensibilité , humilier, battu u la chance d avoir un esprit vagabon et de voir que la terre tournée pas très rond !!! Les enseignent de l’épauque disait à mes parents que j’étais un enfant avec un gros potentiel mais que quand je voulais … Le tromatisme a été tellement violent que je n’ai pas pu intégrer les notions de là grand-mère de ma langue , je trouvais ça trop compliquer et aberrant … Ont m’a torturer en me faisant réciter des règles de grand mère à genoux sur un manche à balai pendant les repas ??? Vous devais comprendre mes fautes maintenant …. Un très gros handicap dans ma vie mais en concequances mon esprit à développer des alternatives qui m’on permit démontrer ma singularité concernant le savoir la technique la créativité et ma manière déconcertante de réaliser des performances dans des domaines inconnu de démontrer même que être autodidacte peut dépasser les acquisitions de l’apprentissage même après une maîtrise. J’ai toujours trouver des solutions aux problèmes en me posent beaucoup de questions tout le temps et sur tout ??? Je sais pas pourquoi ? J’ai toujours était considéré comme une personne qui sait tout et moi j’essaye de les aider ? Je suis d’une très forte personnalité et toujours perfectionniste, je maîtrise la plus part des corps d’état dedans le bâtiment, j’ai était un excellent commercial mais trop immoral pour moi , je me suis reconverti dans la confiserie en fabricant des bonbons que jamais personne avait pensé, j’ai malheureusement un peu trop exploiter mes sens de magnierre hirespectueuses et mon corps a dit stop ! Cette soif d’exploitation azardeuse de me dons ??? Ci je peut les appeler comme ça j’ai une intuition prémonitoire que je maîtrise pas , je suis artiste aussi, chaque fois ma manière de fonctionner ne correspond pas aux systèmes . C’est très difficile d’avoir ses sens et de démontrer que ça fonctionnerait et que tout repose sur le » minimum de risque » le vrais risques pour moi c’est la frustration de savoir où d’imaginer …. Je vais continuer de me nourri de mes semblables. J’ai déjà consulté pour une addiction aux canaris qui me permet d’ endormir mon activité cérébrale » infernale pour les autres et soulager mes problèmes de casse phtisiques ( arthrodèse l4l5 , c1c2 , ruptures des sup rotateurs des épaules . Rupture de l’annulation du pied droit , arrachement de l’olecrane du coude droit je suis droitier gaucher aussi maintenant, inénarrable !!! À mes dépens !!! Lors de cette cure le psychiatre à écourter ma cure et m’a dit que j’avais l’hipper maîtrise et que mon problème était ma relation affective !!! Et qui aurait bien aimé que j’explique à ses étudiants comment j’avais réussi à traverser toutes ses épreuves avec tout ces handicaps . Alors encore merci pour vos conseils . Je sais qu’il en existes . Encore désolé pour toutes ses fautes !!!! Je les assumes car maintenant elles me permettent de m’exprimer sans complexes !!!! Ils y a des choses dans la vie qui sont toujours innaxecible , trop lier à la souffrance du passé . Pas grave pour vous j’espère. Je m’appelle Maxime Equestri maître ferronnier, artiste sculpteur , fabricant de délicieux bonbons qui s’appelle. » les bonbons de Banon , je vais apprendre à évoluer avec les autres et pouvoir enfin m’épanouir grasses à vos conseils
TRES BONNE ANALYSE QU E L ON PEUT ENCORE AFFINEE mais je viens juste de connaitre votre site.
A BIENTOT
Merci pour cet article
Je ne sais pas si je suis surdouée, je me retrouve beaucoup dans ce que vous dites. En effet la relation aux autres est difficile, sauf quand je suis vraiment bien dans ma peau et apte à faire l’effort de m’interesser Aux discussions plan plan.
Il y a vraiment des gens qui aiment parler de la pluie et du beau temps ??? Je pensais que tout le monde faisait un effort de sociabilité quand on en parlait…
Le nombre de fois où je suis passée pour une extraterrestre quand une phrase de quelqu’un m’amenait à autre chose sans que les gens ne comprennent pourquoi. Là je me suis fait rejeter. Mais aussi quand je m’impatientais que les autres ne comprennent pas aussi vite.
Maintenant j’ai appris à tempérer cela : j’enseigne ! Du coup j’utilise mes capacités à essayer de comprendre comment fonctionnent le raisonnement de mes élèves pour réussir à leur transmettre ma matière.
Je vais passer un bilan psychométrique pour comprendre mes points forts et faibles et mieux comprendre mon passé et mes relations aux autres. Néanmoins à force de lire des descriptifs sur les adultes à haut potentiel je comprend si mieux plusieurs faits marquants de mon passé. Je crains cependant d’être présomptueuse à penser que ce serait mon fonctionnement cognitif l’origine de ces couacs, on m’a tellement dit que j’etais bizarre, chiante, instable, hystérique ou folle que ce serait enfin une explication qui ne me ferait pas mal.
Je pense que mon fils raisonne comme moi. Lui aussi pense en enchaînant les idées sans nous donner le cheminement entre chaque idée. Il est petit, donc c’est plus discret. On verra par la suite.
Merci pour tous ces conseils !
« …on m’a tellement dit que j’étais bizarre, chiante, instable, hystérique ou folle » : tu as tellement bien résumé ce que les HP peuvent entendre au cours de leur vie ! Mais les autres, eux, on peut les trouver bêtes, ennuyeux, monochromes, bas du front… 🙂
Il vaut mieux avoir la paix qu’avoir raison ??? Vraiment ??? Je vis cette situation depuis plus de 60 ans … mais ce qui me gêne, c’est qu’il s’agit de la paix des autres… j’aimerais souvent argumenter, discuter, mais effectivement c’est compliqué. C’est moi le martien … alors je fais le poing dans ma poche … je paye la paix relationnelle sociale au prix de ma frustration personnelle…. et en plus souvent on considère que je fais la gueule…. préserver la ‘paix relationnelle’ avec autres pour ne pas les bousculer alors que je bouillonne intérieurement … dur dur
Bonjour Patrick, c’est un conseil qui m’a été précieux, car il m’a épargné de perdre mon temps (et ma salive) auprès de personnes avec qui je n’avais de tout de façon pas grand-chose en commun.
N’oubliez pas qu’il s’agit aussi de savoir s’entourer de personnes qui adorent, comme vous, discuter et argumenter, ce qui vous permettra de pouvoir vous exprimer en toute sincérité avec d’autres « Martiens ». Pour cela, une piste peut être de parler de votre douance à vos proches, mais aussi de chercher (sur les réseaux sociaux par exemple), des forums et des groupes de surdoué(e)s avec qui papoter.
Et puis, rien ne vous empêche de lancer votre propre blog ou page, pour parler de ce qui vous plaît… et la bonne audience viendra !
Bonjour Patrick, je vous rejoins, c’est vrai qu’il est souvent difficile de discuter avec les autres en ayant son propre point de vue. Surtout que ce point de vue place souvent l’intérêt général au dessus de l’intérêt particulier. La principale difficulté que je ressens de mon côté et la non acceptation de cette façon particulière de penser. C’est tellement frustrant et les personnes deviennent vite agressives. Avez vous essayé la CNV pour dire ce que vous ressentiez, ce que vous éprouviez? Je rejoins Sophie dans le fait qu’il vaut mieux parfois se taire plutôt que d’avoir raison mais c’est souvent difficile d’être vu comme le vilain petit canard…
Mon ami m’a avoué être Zèbre ce que j’ai pris pour une marque de confiance et une envie que cela fonctionne entre nous. Et quand on se voit tout va bien. Mais la communication à distance – nous ne vivons pas ensemble – est laborieuse. Il peut rester des jours sans écrire. Il ne téléphone jamais. Et pourtant dès qu’on se revoit, il me témoigne beaucoup d’intérêt… C’est déroutant d’être face à une intelligence qui ne « sent » pas les choses humainement. Le silence est mon ennemi (hypersensibilité mal placée liée à mon vécu mais je me soigne). Effet délétère garanti. Est-il possible d’aimer un HP sans y perdre son âme ?
(merci pour cet article qui éclaire un peu ma lanterne d’ignorance. Référence au léger mépris perçu dans les commentaires vis à vis des « normaux » dont je fais partie… Au moins n’avons-nous pas l’exclusivité de la bêtise… 😉
Le terme « normal » correspond à l’idée de « la norme », dans le sens de ce qui est « majoritaire », mais ce terme ne me plaît pas du tout non plus… Il transforme, quelque part, les non-surdoués en personnes « banales », et les surdouées en « anormales »… Si vous avez des idées…
Je trouve ça dommage, j’ai l’impression qu’on a besoin de catégoriser les gens pour pouvoir vivre ensemble, ici entre « surdoués » et « normaux », mais pour d’autres thématiques aussi, comme l’orientation sexuelle. Pourquoi ne peut-on pas vivre ensemble avec nos différences et en s’acceptant soi-même tel qu’on est, c’est à dire ne pas être frustré quand quelqu’un est différent de nous ou ne réagit pas comme on aurait attendu, pensé qu’il le ferait ?
Désolée si mon commentaire est « bizarre », et je comprends que se sentir hors de la norme au sens majoritaire puisse être difficile, mais j’ai l’impression que cette catégorisation mène parfois à moins d’écoute.. on se dit qu’on est « surdoué » et on « rejette les normaux » (raccourcis un peu rapide mais c’est ce que je ressens en lisant certains commentaires)
Je suis vraiment désolée si mon commentaire blesse certaines personnes, mais c’est juste que j’en ai marre, y a tellement de problèmes qui viennent juste d’une compréhension et interprétation différentes de ce que l’interlocuteur a voulu dire. Vous êtes différents d’eux et eux sont différents de vous, s’ils n’aiment pas les mêmes choses que vous, ne vous comprennent pas.. ce n’est pas qu’ils vous rejettent, c’est juste que comme vous, ils sont des êtres humains, qui interprètent les choses par rapport à leur système de pensée, vécu et personnalité qui peuvent être différents et peuvent donc mener à des réactions différentes.
Je me suis peut-être un peu perdu x) mais tout ça pour dire qu’on s’en fou de savoir qui est « surdoué » et qui est « normal ». On peut tous vivre ensemble si on comprends
que l’interprétation et ce qu’on ressent fasse à quelque chose qui a été dit, ça vient aussi de notre mode de fonctionnement personnel. (Enfin ça j’ai pas de preuves mais c’est ce que je ressens) C’est quand même dommage, tous ces gens qui se tournent le dos parce qu’ils ne se sont pas compris ou sentis compris. En plus je dis ça pour les « surdoués » aussi, avec 98% de la population étant « normale », à moins de rester cloîtrée chez soi, on est forcément amené à rencontrer des gens normaux…
Enfin bref je sais pas ce qui m’a pris d’écrire tout ça mais si vous avez lu et trouver ça intéressant, je suis contente alors 🙂 bonne nuit
Bonjour,
Vos commentaires sont durs pour l’auteur !?
Cela représente une volonté forte et du courage d’écrire un tel article.(et de faire un tel blog!) Surtout, la bienveillance et le fait de vouloir être utile(commun aux HPs) est vraiment présent.
Avez vous remarqué que lorsque un HP parle de l’une de ses passions en lien avec son sens(quand il l’a trouvé) : une bienveillance et une authenticité se dégage ?
De plus comment parler de hp et, en comparaison, « normo-penssant » sans employer ces mots pour qu’ils puissent être compris de tous ?
Alors je me dis
Finalement n’est ce pas tout ce mouvement surdoué le sujet de la discorde ?
Si on résume en boulette points (pour ne pas être trop longue), entrons dans la caricature avec un petit raisonnement par l’absurde ! :
– le HP déteste être Catégorisé => mais il se catégorise lui même (meme si « zèbre » le gomme un peu) et … il catégorise les autres
– le HP sait rebondir grâce à sa résilience => mais avant de rebondir, s’il peut se morfondre un peu en lisant les pathologies (qui n’en sont pas). Il peut aussi chercher des solutions sur internet alors qu’au fond il les a toutes en lui (bon j’avoue que je le fais puisque je suis là, mais ceux qui ont critiqué sont aussi là !) => finalement, les non-pathologies des hp : est ce vraiment ça ? Ou, est-ce une non-pathologie car la capacité de résilience et de sur-adaptation permet aux hp de passer en dehors des radars ? (Encore une fois)
– le hp a un fort besoin de reconnaissance dans ce qu’il est réellement => être dans cette catégorie ne veut pourtant pas dire qu’un hp a un trait de personnalité en particulier. Donc, de qui, un hp est il reconnu en décrivant ses problèmes de hp sur des sites hp ?
– le hp a un fort besoin de reconnaissance bis => les communautés hp sont parfaites pour parler librement et avoir des clés pour vivre en vrai mais est ce tout le travail nécessaire pour y arriver, ou faut il se jeter dans la vrai vie à un moment ?
– comment atteindre cet écosystème personnel et relationnel de sérénités et d’authenticité ? => L’authenticité fait partie des forums. Et la sérénité ? Est ce en lisant le questionnement et les solutions des autres hp qu’il sera possible de l’atteindre ? (J’avoue que cela aide à avoir une prise de recule, mais j’ai comme l’impression qu’il en faut toujours plus…)
Et finalement qu’est ce que l’intelligence si ce n’est pas possible de la partager et de s’en servir pour notre sens propre ?
Comment quelqu’un peut réellement s’imaginer plus intelligent qu’un autre ?
(Il ne faut pas oublier que le test de QI est un test réalisé par des humains pour détecter des personnes sous-efficientes à la base)
N’est ce pas plutôt cette frustration de se sentir bloquer, ou non reconnu, car beaucoup d’autres ne pensent pas pareil et qu’en plus ils sont plus nombreux ?
Pourquoi n’auraient ils pas le droit d’avoir le dernier mot lorsque la décision leurs appartient ?
On en revient donc à : « n’aidons pas les autres s’ils ne le demandent pas »
Et surtout, si une personne ne demande pas de conseils c’est que cette personne n’en veut pas !
Après j’avoue avoir un peu de mal à me retenir lorsqu’une petite mise en alerte peut éviter une injustice. 🙂
Merci d’avoir tenu jusqu’au bout !
J’aimerais beaucoup avoir vos avis ?!
Ces groupes hp?
Parfois frustré de ne pas être reconnu ?
Ou parfois gêné d’avoir la sensation d’être omniscient ?
La frustration d’être bloqué par d’autres ?
Merci pour cet article avec tout ces conseils. Je me retrouve dans tout ce qui est écrit. Je ne pourrais pas dire que je suis zèbre, en fait, je ne le sais tout bonnement pas.
Une amie très proche s’est posée la question face à ce que je vis depuis plusieurs années. Effectivement, je devrais faire les tests pour être sûre. Disons juste que pour moi, je ne le suis pas.
Pourtant, dans tous les traits, je m’y retrouve et cela me déroute.
Mon cerveau est fonctionnement continu et a toujours été mon ennemi. Tout est sujet à réflexion. Au point qu’aujourd’hui, je suis perdue. J’ai beaucoup de mal à communiquer car je m’ennuie très vite et j’ai du mal à rire de tout. Avant, je m’adaptais à tous, mais aujourd’hui, je n’en ai plus l’envie. Cela m’a usée physiquement et moralement.
Je m’intéresse à tout et je n’ai pas de limite mais je ne finis rien vu l’ampleur de tout ce que je voudrais faire. Par exemple: si je pouvais passer ma vie à étudier, je le ferais. Mais nous avons tous nos obligations.
Me sentant différente, décalée, je me suis isolée. J’ai essayé différentes méthodes pour vivre le moment présent mais je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à faire de pause.
A 30 ans, aujourd’hui, je souffre de dépression. Je passe mon temps à chercher ce qui cloche, pourquoi je n’arrive plus à rien.
Parler à mes proches est devenu un parcours du combattant. Je ne peux pas donner raison pour avoir la paix. Non, quand, c’est injuste, c’est injuste. Je sais que des fois, il ne sert à rien de se battre et laisser tomber. Je ne peux pas m’y résoudre. Il faut que cela change, que les personnes évoluent. Je retrouve le même problème au niveau professionnel. Cela me rend malade quand cela n’arrive pas.
Je passe pour une folle, hystérique,ou carrément vindicative et j’en passe auprès de ma famille et bien sûre certains amis qui ne le sont plus aujourd’hui mais aussi au travail. Je ne vais pas mentir, j’aimerais être normale dans le sens ne pas me prendre la tête, le cerveau qui n’est pas en surchauffe en continu. J’aimerais rire de tout.
Cette sensation d’être un ovni ( oui on m’appelle ainsi ) m’a hanté et me hante encore. Ce qui m’a conduite ici dans le but de chercher des solutions.
Bonjour Lilyn, j’espère que mes articles passés et futurs vous aideront à trouver des solutions pour sortir de ce moment difficile. Je reconnais dans votre description de nombreux problèmes et sensations, ressentis et sentiments que vivent les surdoué.e.s (dont certains que j’ai bien connu). Je ne peux que vous conseiller de passer les tests, ce qui vous permettra au moins d’être certaine d’avoir cette spécificité (la douance). C’est aussi ce qui pourrait permettre aux autres de mieux vous comprendre… Et sans faire de pub, si vous cherchez des solutions, sachez que je propose du coaching en ligne pour les personnes surdouées et multipotentielles. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez en savoir plus… La première demi-heure est gratuite et sans aucun engagement.
Il semble que depuis quelques temps une nouvelle mode est apparue : l’existence des surdoués et autres zèbres ???!!! …
Si l’existence de personnes dotés d’une intelligence particulière à existé de tous temps, il me semble surtout que nous avons actuellement potentiellement beaucoup plus de gens médiocrement intelligents, ce qui accentue la curiosité de ceux qui sont potentiellement plus intelligents…. dans les années 70, j’avais le sentiment que beaucoup de gens, même modérément instruits et cultivés et lambda avaient une intelligence logique intéressante et équilibrée … maintenant nous constatons toutes sortes de dérives imbéciles qui fait que ceux qui restent dotés d’une intelligence logique et humaniste souffrent, entourés de tant d’imbécillités en tous genres qui se croient être la norme et voulant imposer avec violence parfois leur médiocrité à ceux qu’ils considèrent différents… après les minorités culturelles ou de couleur de peau, il semble exister maintenant la discrimination envers la minorité intelligente…
Merci beaucoup pour ce commentaire. C’est exactement mon ressenti même si je n’ai pas connu les années 70.
Bonjour 🙂
Merci de cet article.
J’ai été « diagnostiquée » HP il y a 1 an maintenant et je dirais que ça n’a pas vraiment changé quoique ce soit à ma vie si ce n’est que j’ai l’impression de cogiter davantage
Je suis dans une.phase où je remets absolument tout en question et durant laquelle je déconstruis toute ma vie et mes conditionnements et c’est vraiment difficile pour moi de vivre ça car ça chamboule tout et je me sens profondément seule et incomprise.
Ado, j’ai toujours été une personne très sociable avec le contact facile, j’étais très entourée et pouvais circuler de gens en gens tel un caméléon, pensant que je pouvais m’entendre avec tout le monde. On me voyait comme une personne drôle et « easy going ».
Aujourd’hui, j’ai 31 ans et tout cela me semble bien loin. Je pense qu’avec le recul je me cachais sous un faux self, souhaitant renvoyer une image positive de moi par manque de confiance en moi alors qu’au fond j’avais conscience qu’une fois seule à la maison j’étais au 36ème dessous, ne souhaitant que disparaître de ce monde tellement je me sentais vide avec le sentiment que personne ne me comprenait ni ne me connaissait vraiment et, seule face à mes émotions très intenses, c’était vraiment pénible à vivre car j’avais l’impression de vivre cachée…
Cela dit, vivre cachée n’a pas vraiment changé car je me sens toujours incomprise et avec le temps l’isolement intérieur s’intensifie. J’enchaîne des expériences interpersonnelles qui me font souffrir car trop fusionnelles et quand le langage corporel trahit le langage verbal, c’est tout un monde qui s’écroule car, au début d’une amitié, je ne vois pas le mal, c’est comme si il y avait un filtre sur mon hyper lucidité qui m’empêchait de lire les gens….puis un jour j’entends les remarques pinçantes, j’observe les actions de la personne qui contredisent sa parole, je prends conscience des signaux inconfortables que mon corps m’envoie et boum c’est la chute, la déception, la tristesse et la colère qui m’envahissent puis les remords car j’ai l’impression d’être tombé dans un piège que j’aurais dû voir venir pour me protéger mais je fais trop vite confiance quand j’ai le sentiment de me sentir comprise ou d’être face à une personne qui réfléchit comme moi.
Un « ami » m’a dit que je blâmais les autres de ne pas trouver mon propre bonheur et que je faisais l’huître afin de ne pas sortir de ma zone de confort. Il m’a également dit que je me trouvais des excuses pour éviter les conflits alors que je devrais simplement envoyer paître les gens quand j’estime qu’ils dépassent les limites de mon bien-être…ça m’a beaucoup contrarié car je sais que je n’arrive pas à me défaire du regard des autres étant donné que je me juge moi-même à travers leurs regards mais je n’ai pas l’impression de blâmer les autres, j’ai vraiment le sentiment de ne pas comprendre ce monde ni ma place ici bas.
Je me rends compte avec le temps qui passe que je suis souvent sur la défensive car je ne supporte plus que les gens manquent d’empathie et de bienveillance dans leur manière d’utiliser les mots et je m’enfonce dans ma solitude ayant l’impression que je ne suis pas faite pour ce monde, pour vivre avec les gens ni dans cette société et c’est très déstabilisant quand je me souviens à quel point j’étais « sociable » avant…bien que je me souviens que je me faisais souvent marcher sur les pieds sans rien dire alors qu’au fond de moi je vivais plein d’injustices. Avec moi c’est souvent tout noir ou tout blanc mais je subis sans remettre les gens à leur place quand j’estime qu’ils sont déplacés avec moi et je me demande parfois quel est mon problème? Et pourquoi je n’arrive pas à le verbaliser. Quand je me projette en train de dire les choses aux gens telles que je les ressens, je me vois soit subir leur incapacité à écouter et se remettre en question soit leur manque de compréhension, leur colère car j’ai souvent récolté les foudres quand je tentais de m’exprimer plus jeune… ce qui aujourd’hui me tétanise car les gens ne comprennent pas que, malgré que j’y mette la forme afin que ce soit le plus bienveillant possible – ne supportant moi-même pas quand on est trop cash avec moi étant une hypersensible – mon intention n’est jamais de blesser les gens mais j’ai l’impression que les autres ne se voient pas et ne s’entendent pas parler.
Bref… j’ai vraiment du mal avec les rapports humains, y compris dans ma famille, et dans ma belle famille n’en parlons même pas, et souvent j’ai vraiment plus envie de disparaître que de me battre à chaque fois, qu’on me blesse et me bouscule…j’ai l’impression de devoir m’adapter aux autres et au final de ne pas pouvoir être moi-même par risque de me faire étiqueter comme la folle ou la névrosée, ce qui me donne le sentiment d’être une mauvaise personne qui ne mérite pas le bonheur…La seule personne qui me retienne c’est mon fils de 3 ans.
Y en t’il d’autres dans mon cas ?
C.
Bonjour Charlotte, et merci beaucoup pour votre commentaire. Il reflète plusieurs éléments que je constate dans les autres témoignages de zèbres/HP/surdoué.e.s.
Je le trouve très intéressant dans le sens où j’y recense des comportements sur lesquels je pourrais peut-être apporter mon éclairage.
J’aimerais donc l’utiliser comme base d’un article où je pourrais éventuellement « détricoter » vos constats et problématiques. M’autorisez-vous à publier votre commentaire pour y apporter des réponses ?
Je me permets aussi de souligner la détresse qui en ressort. Votre avant-dernière phrase (« La seule personne qui me retienne c’est mon fils de 3 ans ») me fait clairement penser au désespoir. Je vous suggère de demander de l’aide auprès d’un.e professionnel.le… pour vous aider à remettre en question vos croyances sur vous-même et sur les autres, et vos relations avec eux.
Je suis également coach, et je travaille essentiellement avec les HP sur la problématique des relations sociales. Si vous le souhaitez, prenez contact avec moi, je propose un premier entretien gratuit.
Bonsoir,
Je vous remercie pour cet article qui est bourré d’excellents conseils !
À presque 32 ans, j’ai été diagnostiquée HPI il y a tout juste quelques jours. Quelle claque ! Je savais que j’étais différente des autres et sur certains aspects pas trop bête mais je ne m’en voyais pas comme cela surtout que mon parcours scolaire (Bon en majorité mais dès le lycée moyen et plus chaotique – selon mes critères je précise – en études supérieures) ni mon début de vie pro ne sont ce qu’on attend des « surdoués » (j’ai du mal avec ce mot, les autres peuvent penser qu’on est vantards…)…
Résultat : je ne me trouvais pas exceptionnelle mais ovni tout de même, pas d’estime ou de confiance en moi, des « non mais tu sur-réagis »/« tu prends les choses trop à cœur »/« faut s’endurcir un peu »/« pfff regardez cette Mme-je-sais-tout »… en clair, je n’étais pas bien du tout et je ne savais pas bien pourquoi je me sentais différente… Mon ex compagnon ou des amis me disaient que j’étais très intelligente mais rien n’y faisait. Puis mon petit monde s’est écroulé fini janvier 2019 : succession d’emplois merdiques où je m’ennuyais car je n’arrivais jamais à décrocher ceux qui m’intéressaient car trop ceci ou pas assez cela, puis perte d’un emploi merdique mais qui m’avait fait malgré tout du bien après une période de chômage, pas d’amis dans la région où j’avais suivi mon ex compagnon, une dépression par ci, 2 tentatives de suicide à la clé, une rupture brutale par-là suite à l’annonce à mon ex compagnon que j’en faisais une dépression, chômage qui dure, presque à la rue avec famille à 800km de là…
J’ai royalement touché le fond… Bizarrement, je crois que c’est ce qui a fait que j’ai puisé dans toutes mes ressources mentales et psychiques pour mon bien : me sortir de la merde, remonter la pente, prendre soin de moi et enfin tenter de comprendre ce qui pouvait bien clocher chez moi ? À force de recherches pendant le confinement (fallait bien s’occuper ^^), je me dis « et si j’étais surdouée ? » (même si encore une fois, mes échecs me faisaient douter)… En théorie j’ai pas mal de caractéristiques mais est-ce que j’ai envie de me confronter aux tests de QI moi qui ai une peur bleue des examens. Je parle donc de mes doutes à 2 personnes : ma mère chez qui je vois les mêmes caractéristiques que moi et une amie. Tout les deux approuvent la démarche en étant persuadées que oui c’est bien le cas. Bon, je me suis dit, ok c’est cher, ok ça me fait peur au mieux je vais pouvoir être en paix avec moi-même et m’épanouir, au pire j’aurai perdu plusieurs centaines d’euros que j’avais économisées. Finalement, j’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai fait et à presque mi-novembre, j’ai enfin compris ce qu’il se passe en moi depuis des années. Non je ne suis pas une chochotte parce que je sens tout, que je suis sensible au bruit ou que je me la pète avec des lunettes de soleil par temps nuageux, je suis juste dotée d’hyperstésie ! Non je ne suis pas caractérielle/susceptible, je suis juste hypersensible donc je ressens les choses de manière plus intense ! Non je ne suis pas une casse-couilles parce que je suis pointilleuse, je suis juste quelqu’un qui aime que les choses soient bien faites/carrées/appronfondies/vraies ! Non je ne suis pas tordue et difficile à suivre, j’ai juste un esprit qui fait des liens très rapides entre tout et n’importe quoi car oui, il y a bien des liens (j’ai adoré l’exemple de la Joconde dans ton article car c’est tellement ça !) ! Non je ne suis pas agacée par ce que disent les gens en général et es donc intolérante, je suis juste énervée et désintéressée par les conversations bateau, je n’aime juste pas les cons et les personnes qui réfléchissent moins vite (bon ok je suis intolérante, point à travailler :D). Tout ça pour dire que toute ma vie j’ai cogité, me suis remise en question sur tout, tout le temps, que j’étais incomprise et passais pour la compliquee de service et que je n’arrivais pas à mettre le doigt sur le pourquoi du comment. Maintenant je sais ! Ça fait à la fois un bien fou mais c’est aussi assez étrange de l’intégrer. Je peux enfin être fière de ma différence et n’en avoir que faire des commentaires désobligeants ! Je peux maintenant continuer d’évoluer en travaillant sur ma tolérance (je ne peux pas comprendre toute le monde et tout le monde ne peut pas me comprendre) et tenter de trouver des personnes qui me ressemblent un peu plus sans tourner communautariste ! Donc les conseils liés à la communication sont plus que pertinents !
Alors zèbres avérés pour qui c’était loin d’être évident pour vous, vous pouvez être fiers de vous d’avoir bravé la peur du verdict et les potentiels zèbres, osez, cela permettra de cessez ces « et si ? » permanents ! Et aux personnes qui ne sont pas zèbres, merci de nous supporter quand même car nous ne sommes pas faciles tous les jours malgré tout 😉
Et désolée pour ce roman, c’est la première fois que je parle de tout cela en public…
Bonjour,
C’est en effet étrange d’apprendre à 50ans qu’on fait partie d’une famille d’ongulés.
Je penchais plutôt pour des restes d’atlante ou des traces de poussières stellaires au moment de la descente sur terre…
En même temps, c’est assez rock’roll cette tenue bigarrée. Et en cas de pénurie de pétrole, quatre pattes peuvent s’avérer utiles…
Mais c’est bien la première fois qu’une démarche « psy » pour acquérir des outils relationnels me paraît fort à propos. Parce que, croyez moi, même en n’étant ni moche ni coincé, dur dur de tomber amoureux parmi les zombies, les barbies, les bobbies… Et c’est tellement déprimant et angoissant de ne pouvoir laisser une nuit d’amour s’étendre à l’infini. Comment vivre sans son corps, à cause d’une telle exigence de sincérité et de conscience, quand faire l’amour sans amour est une flétrissure fatale.
Pourtant si essentiel à notre petit cerveau en surchauffe…
Heureusement qu’il y a le sport et la création musicale, mais bon ça fait pas tout…
C’est vrai que schématiser le process pour être capable de l’expliquer à la personne de son choix, pourrait calmer le jeu, notamment lors d’outrage et parjure à notre sacro-sainte exigence… Mais autant être honnête, sans certaines qualités prononcées, il est difficile de s’émouvoir à longs termes. D’autant qu’il reste tellement de progrès à faire soi-même, alors autant être deux pour avancer comme pour danser.
Donc merci pour ce blog, ça donne envie de creuser.
Pas encore validé par un spécialiste, mais je crains bien avoir les chromosomes qui concordent…
Bien à vous toutes et tous.
Et malgré qu’on essaye de nous parquer depuis plus d’un an déjà, à bientôt dans la savane…
Merci d’avoir pris le temps d’écrire cet article !
Vous mettez vraiment dans le mille et je vous avoue avoir été bien chamboulé à certains moments…
J’ai trouvé les commentaires intéressants aussi… je confirme le « c’est vraiment étrange de découvrir tout ça » à 40 ans pour moi. De comprendre que tous ces décalages ressentis avec « les autres » (parfois avec souffrance) sont reconnus et expliqués.
Je me rassure en me disant que j’ai des amis malgré tout ça, et qu’ils sont capables d’apprécier mon originalité tout en acceptant les petits décalages par ci par là…
Et pour les autres j’ai tendance à faire comme vous le suggérez: j’explique ma spécificité à la personne, pour limiter les mauvaises interprétations de mon comportement de sa part. Ça surprend mais on a souvent une très bonne réaction, car on passe d’une image un peu arrogante (« monsieur je sais tout » par exemple) à celle d’une personne humble qui avoue ses difficultés de communication.
Je ne vais pas m’étaler d’avantage car je dois maintenant relire mon commentaire pour le rendre plus digeste 🙂
Merci encore pour cet article !